La formation professionnelle continue est devenue un enjeu majeur pour les entreprises et les salariés. Pour répondre à ce besoin, le Droit Individuel à la Formation (DIF) a été mis en place en 2004 pour permettre aux salariés de se former tout en étant en poste et d’améliorer leur employabilité. Cependant, le calcul du DIF peut parfois sembler complexe et difficile à comprendre pour les salariés. Dans cet article, nous allons aborder les différentes règles de calcul du DIF en fonction de la nature du contrat de travail et de la durée contractuelle, pour permettre aux salariés de comprendre comment faire pour bénéficier de ce dispositif de formation.
Qu’est-ce que le DIF ?
Le droit individuel à la formation (DIF) est un dispositif qui permet aux salariés de bénéficier d’une formation de leur choix, en accord avec leur employeur. Ce programme est mis en place pour permettre à chaque salarié de cumuler un crédit d’heures de formation de 20 heures par an, qui peut être cumulé sur une période de six ans, avec un maximum de 120 heures.
Le DIF a été instauré dans le droit du travail par la loi no 2004-391 du 4 mai 2004 et est aujourd’hui régi par les articles L.6323-1 et suivants du Code du travail.
Il permettait à tous les salariés en CDI ou en CDD de plus de 4 mois de bénéficier d’un crédit d’heures de formation annuel en fonction de leur temps de travail. Ce crédit d’heures pouvait être utilisé pour financer des formations professionnelles permettant aux salariés de développer leurs compétences et connaissances, et d’améliorer leur employabilité.
Le nombre d’heures de formation pouvait varier en fonction de l’entreprise et du temps de travail du salarié. Pour bénéficier de ce dispositif, les salariés doivent remplir certaines conditions et respecter des règles de calcul. Une fois le salarié quitte son emploi, les heures de DIF non utilisées sont d’office perdues.
Comment se calcule le DIF ?
Le calcul du DIF varie en fonction de la nature du contrat de travail et de la durée contractuelle. Pour les salariés en contrat à durée indéterminée (CDI), ayant une ancienneté d’au moins un an et travaillant à temps complet ou à temps partiel (au moins 80 % de la durée légale de travail), le DIF est de 20 heures par an.
Ce crédit d’heures de formation est cumulable sur une période de six ans, avec un maximum de 120 heures. À partir de la septième année et au-delà, si le salarié n’utilise pas son DIF, il conserve le quota acquis.
En revanche, pour les salariés en contrat à durée déterminée (CDD) ou à temps partiel, le calcul du DIF s’effectue au prorata de la durée de leur contrat de travail. Ainsi, si un salarié travaille à mi-temps, il bénéficiera de la moitié des heures de DIF d’un salarié travaillant à temps complet.
Il est à noter que les heures de formation acquises dans le cadre du DIF sont attachées à la personne du salarié et non à son contrat de travail. En cas de changement d’employeur ou de perte d’emploi, le salarié peut donc utiliser son DIF pour se former dans son nouveau poste ou pour améliorer son employabilité. Il est donc important pour les salariés de bien comprendre les modalités de calcul afin de bénéficier au maximum de ce dispositif de formation.